Par une belle journée de la mi-mai, je suis enfin allée découvrir la maison et les jardins de Claude Monet à Giverny. Invitée par l’agence Observatoire, j’étais ravie de pouvoir y aller car à chaque fois, les années précédentes, mes tentatives pour y aller ont toutes été avortées. C’était donc l’occasion.
Pour se rendre à Giverny
De notre côté, nous avons pris un bus spécialement affrété pour la journée au départ de la porte Dauphine. En 1h environ, nous arrivions à Giverny, sur le parking devant la maison et les jardins de Monet.
Si de votre côté, vous ne possédez pas de voiture, des trains partent de Saint-Lazare et vous amènent à Vernon. Depuis Vernon, vous avez soit la possibilité de marcher soit de prendre une navette ou encore un taxi pour vous rendre à Giverny. Il y a environ 5km entre la gare et la maison de Monet.
L’histoire de Monet à Giverny
Les jardins
Claude Monet s’installe à Giverny en 1883. Il se prend alors de passion pour le jardinage. Monet créé d’abord le Clos Normand puis ensuite le Jardin d’Eau. Il prend conseils auprès de Georges Truffaut, que de nombreux parisiens connaissent au moins de nom, et échange beaucoup avec Gustave Caillebotte dont je vous parlerai dans un prochain article. Monet invente ses jardins comme il créé sa peinture, avec du mouvement et avec des explosions de couleurs mises en avant grâce aux différentes lumières du jour.
Grâce à une dérogation, Claude Monet obtient le droit de détourner le bras d’une rivière afin de créer les bassins qui l’inspireront tant par la suite, des nymphéas du bassin à son pont garni de glycines. Du temps de Monet, sept jardiniers travaillaient à temps complet tout au long de l’année. Il faut dire qu’il y a une grande surface à entretenir !
La maison
La maison se compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Au rez-de-chaussée se trouvent la cuisine, la salle à manger, le salon bleu, l’épicerie et l’atelier qui fut transformé en salon dès lors que Monet créa un autre atelier dans le domaine. A l’étage, nous pouvons découvrir les chambres à coucher et cabinet de toilettes de Monet, son épouse et celle de sa belle-fille.
La cuisine et l’atelier m’ont particulièrement plus. D’abord, le carrelage bleu de Rouen qui recouvre en partie les murs de la cuisine est tout simplement magnifique. Elle est d’ailleurs équipée d’une très belle batterie de casseroles en cuivre et d’un piano de cuisson ancien très bien conservé. L’atelier quant à lui bénéficie d’une immense verrière qui invite à la rêverie et on comprend mieux d’où venait l’inspiration de Monet avec ces vues sur le jardin.
La nouvelle vie des jardins de Monet et de sa maison
La maison a été restaurée entre 1977 et 1980 sous la direction de Gérald Van der Kemp, membre de l’Académie des Beaux-Arts. Suite à différentes donations, la fondation Monet voit le jour en 1980. Les jardins, également restaurés, ont été ouverts au public en 1980. D’avril à octobre, les jardins évoluent et présentent des milliers de variétés végétales. L’occasion pour le public de redécouvrir le lieu en fonction du mois où il visite Giverny.
Quelques éléments sont incontournables dans les jardins notamment l’allée centrale et son arche fleurie ainsi que le pont japonais orné de ses glycines. Sans oublier le bassin aux nymphéas.
A ce jour, une dizaine de jardiniers travaillent à temps complet. Ils ont un long travail en amont de l’ouverture des jardins au public. En effet, les jardiniers préparent chaque année les fleurs et les plantes sous serres puis dans des champs avant de les mettre en place dans les parterres. Ils en sèment et en élèvent pas moins de 180000 par an. Puis à chaque fleur qui fane, il faut la retirer. Cela demande une grande vigilance et beaucoup de travail chaque jour afin de tout entretenir et de suivre le calendrier de floraisons pour offrir aux visiteurs les plus beaux jardins possibles.
Quant à la maison, j’ai pour ma part découvert la passion de Monet pour les étampes japonaises. Il avait une collection incroyable que l’on découvre en grande partie au fil de la visite car elles sont exposées dans chaque pièce ou presque.
Petit tips de visite
On nous a soufflé que les meilleurs moments pour visiter sont les mercredis et vendredis ou alors peu importe le jour de préférence après 16h si vous êtes en voiture. En train, c’est hélas un peu plus compliqué pour rentrer à Paris ensuite. Pour ce qui est de la période, je pense qu’il faut y aller en mai ou juin mais apparemment, fin août-début septembre, c’est magnifique également. Faites peut-être en fonction de vos fleurs préférées. Vous pouvez consulter le calendrier de floraison ici !
De notre côté, nous avons visité un samedi et c’était un peu la foule. Cela n’empêche pas d’apprécier la beauté des lieux mais la quiétude n’était pas tout à fait au rendez-vous (bien que la nature garde son côté apaisant).
La maison et les jardins sont ouverts tous les jours du 1er avril au 1er novembre de 9h30 à 18h30. Le tarif adulte est de 11€, le tarif enfant de +7 ans est de 6,50€. En dessous 7 ans, l’entrée est gratuite.
Le village de Giverny
On fait rapidement le tour du village puisqu’il n’y a qu’une rue principale. La balade est toutefois agréable car Giverny est plein de charme et joliment fleuri.
Nous avons eu la chance de découvrir une partie des serres, ce qui n’est pas hélas accessible au public. Je vous montre donc quelques photos pour que vous vous rendiez compte du travail qu’un tel jardin demande.
Juste à côté de l’église, vous pourrez voir la tombe de Monet. Quand on sait la renommée du peintre, la simplicité de la sépulture familiale étonne un peu.
Enfin l’ancien hôtel Baudy est devenu un bar restaurant. Il dispose d’une jolie cour et d’un jardin arboré au centre duquel se trouve un superbe atelier d’artistes. Ce dernier a accueilli les plus grands comme Renoir, Rodin… L’atelier est resté dans son jus. On ressent toute l’âme du lieu dès que l’on y pénètre.
Ma dernière photo sera une exclusivité car le lieu est fermé au public. Il s’agit du dernier atelier de Monet, situé dans ses jardins. Vous verrez le bâtiment durant votre visite. D’extérieur, mon regard avait déjà été attiré. Mais que fut l’émotion lorsque nous sommes arrivés au premier étage de ce bâtiment. L’immense pièce avec une hauteur sous plafond et une verrière incroyables nous a toutes et tous laissé bouche bée. Personnellement, j’ai eu l’impression d’entrer dans une page de magazine. J’ai pourtant vu des lieux incroyables avant mais là, j’ai été scotchée. Je vous laisse juger par vous-même !
J’espère que la visite vous a plu et vous a donné envie d’y aller. Si vous souhaitez continuer la découverte de la Normandie, n’hésitez pas à aller voir mes autres articles !